Quand on sait qu'un mot, qu'un son, qu'une parole ont le pouvoir de nous ramener en arrière, je me demande quand le mental reste vraiment dans le présent. Sans parler des inquiets qui se projettent négativement dans le futur. Quand devient-on vraiment libre de ce qui nous a fait, de ce qui nous fera, pour rester présence en permanence... Etre tout simplement ?En yoga, il existe un mantra (une phrase courte que l'on répète) : je ne suis pas cette pensée, je ne suis pas ce corps, je ne suis pas cette émotion... Je suis. Le yoga nous invite à se désidentifier de l'impermanent. La sophrologie nous invite à observer les phénomènes. De l'un à l'autre, il n'y a qu'un pas.On sait qu'une sensation physique fluctue, parfois d'une minute à l'autre. Elle est là un jour, elle s'amoindrit le lendemain, voire elle disparaît totalement pour faire place à autre chose. En observant, j'ai souvent remarqué l'émotion qui naissait d'une sensation. Et figure toi, que le souvenir ou l'anticipation ne sont jamais loin, le cognitif a vite fait de prendre le pas. Le corps s'avère un terrain remarquable d'observation pour qui sait rentrer dans son monde intérieur.Il existe un moment délicieux dans ce champ d'études qui est de réaliser le sentiment d'existence. "Je suis Cela disent les yogis"Cela est la conscience bien sûr, indéfinissable, toujours présente, mais surtout libératrice. Imagine la liberté infinie de juste être sans rien de plus ? Adieu la gymnastique sociale pour prouver au monde entier son existence ! Réaliser cela est libérateur à l'infini !