Sophrologie : retrouver de l'inspiration dans son activité

Sophrologue en quête de profondeur ? Souvent, tu rencontres un sentiment de frustration en voulant guider tes élèves vers plus d'intériorité ? Ils restent bloqués en raison de leurs murs intérieurs ? Se tourner vers plus de yoga peut être une solution.
Mar 11 / Mila RIVAULT
J'échange régulièrement avec des sophrologues. Et j'aime leur demander les difficultés rencontrés dans leurs activités. Hier Léa, (j'ai changé son prénom) a évoqué avec moi la frustration qu’elle rencontrait à l’heure de travailler avec les clients qui à cause de leurs murs intérieurs, ont beaucoup de difficultés à entrer véritablement dans la sophrologie et à avancer vers plus de profondeur. Que ce soit des traumas, des habitudes figées, des croyances limitantes, des peurs paralysantes, les résistances au changement, les murs peuvent être très robustes et constitués de véritables freins à une pratique élevée de sophrologie. Néanmoins, là, n’est pas la question que je souhaite développer ici.
Malheureusement, ce sujet est des plus courants… D’une part, des murs, nous en avons tous. Et tout le monde n’est pas prêt à se confronter à cette part d’obscurité à l’intérieur de soi, ni même à se tourner vers la lumière et encore moins à avancer vers elle.
Du coup, les séances avec ce type de “clients” se cantonnent souvent à des protocoles plutôt superficiels qui s’arrêtent dans le meilleur des cas à 5 ou 6 séances, alors que nous savons tous que pour fonctionner véritablement il faut un entraînement régulier qui perdurent dans le temps. Et même si les clients se montrent des plus satisfaits. C’est vrai certains peuvent repartir avec avec un peu plus d’autonomie dans leur gestion du stress. En attendant, le ou la sophrologue, en quête de profondeur, risque tôt ou tard de s’ennuyer. Et cette insatisfaction professionnelle peut également diminuer le manque de confiance en soi et conduire à de la démotivation et au renoncement.
Comment faire dès lors pour éviter tout cela ? La méthode de la sophrologie a été batie au départ pour une large part sur la phénoménologie, l’hypnose, mais surtout sur le raja yoga. Et si je te disais qu’en revenant à la source première, il est plus facile de comprendre ce que nous faisons véritablement avec la sophrologie ?
Pour le père du raja yoga, l’harmonie et la sérénité se construisent avant tout par une posture éthique et corporel et par la souffle… Savoir se comporter avec les autres, bien vivre avec soi-même, avec son corps et son souffle représentent la base sur laquelle se construit la paix durable, la paix intérieure et le bonheur durable.
Introduire des postures, des exercices de respiration du yoga aident à aller plus loin et plus vite vers l’harmonie visée dans la sophrologie. Les postures aident à relâcher les tensions physiques qui sont souvent liées à des blocages émotionnels. Ces postures adaptées facilitent l'accès à des états de bien-être intérieur. Les asanas ciblent les zones où les émotions tendent à s'accumuler, telles que les hanches et les épaules, le bas du dos. Elles favorisent une libération physique. Ce mieux-être représente une des clés majeures pour se connecter à une paix intérieure plus profonde.
L'essence du yoga réside dans sa riche philosophie, qui éclaire et donne du sens à chaque geste, chaque respiration, chaque intention. C'est une invitation à un voyage intérieur profond, non seulement pour ceux que nous accompagnons mais aussi et surtout pour nous, les praticiens. La vraie profondeur trouve sa source dans le parcours personnel que nous entreprenons pour accéder à cette sagesse ancienne, pour la vivre pleinement et pour la partager avec authenticité. En ajoutant du yoga à sa sophrologie, il devient plus facile de se vivre comme véritable guide des profondeurs avec ses élèves.

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